Lu sur International Insitute of Social History :
Jean-René Saulière est né en 1911 à Bordeaux. Dès sa "prise de conscience" libertaire, il avait décidé qu'il ne participerait à aucune guerre. Son père était mort pendant le premier conflit mondial. Lors du second, en 1939, Saulière s'est insoumis du service militaire, a quitté Bordeaux, est entré en clandestinité, devenant André Arru, et s'est fixé à Marseille. Il y a remonté un groupe libertaire, en dehors de la Résistance, mais venant en aide à tous les pourchassés. L'anarchiste russe Voline (Vsevolod Mikhailovitch Eichenbaum) s'était joint à ce groupe.

Par la suite, André n'a cessé de militer comme anarchiste dans la Fédération Anarchiste et comme pacifiste dans l' Union des Pacifistes de Provence (UPP). Outre son engagement pacifiste, il a été un animateur actif de la Libre Pensée, assurant entre autres la publication d'une revue trimestrielle de 1969 à 1980, La libre pensée des Bouches-du-Rhône, diffusée en fait sur toute la France. Saulière avait adhéré également, depuis 1983, à l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité). En 1999 il est mort volontairement, par refus de se soumettre aux aléas et à la dépendance entraînés par le grand âge et la maladie.

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Lu sur Le Monde-Libertaire :

La Libre Pensée autonome (il faut bien le préciser) des Bouches-du-Rhône publie une courte biographie et quelques témoignages sur André Arru (1911-1999) ou plutôt sur Jean-René Saulière de son vrai nom.

André Arru rencontre l’anarchisme lors d’une conférence de Sébastien Faure en 1933. Ce fut « une révélation ». Par la suite, il fréquente le groupe anarchiste de Bordeaux animé par les frères Lapeyre.

Dès 1939, ils étaient une bonne dizaine bien décidés à ne pas répondre à l’ordre de mobilisation. Mais il fut seul à ne pas rejoindre son régiment. Un copain réformé, dénommé André Arru, lui donne alors son livret militaire, et c’est avec cette seule pièce d’identité que Jean-René va s’installer à Marseille pour y travailler, et où il continuera à militer clandestinement. Voline, entre autres, fait partie de ce groupe composé de compagnons exilés de divers coins d’Europe.

Homme de conviction, courageux, désintéressé, André Arru pourrait trouver sa place dans l’éventail des anarchies (si on y tient vraiment) parmi les « individualistes solidaires ».

Il milita à la Fédération anarchiste, participant à sa reconstruction après l’affaire Fontenis, à la Libre Pensée, à Solidarité internationale antifasciste ; activités diverses dont portent témoignage P. Carpena, J. Serra, R. Paon, M. Prévôtel, R. Bianco, Fr. Kaigre.

Cette brochure sera complétée (on nous le promet) par une publication plus étoffée avec des textes d’André Arru. Rappelons que André Arru, après un parcours d’homme et de militant exemplaires, mit fin à ses jours : il était membre également de l’association Pour le droit de mourir dans la dignité.

A. B., groupe de Montreuil

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Enfin, pour commander la brochure/biographie d'André ARRU :

Libre Pensée Autonome des Bouches-du-Rhône / Les Amis d'André Arru,
Boîte aux lettres 128, Cité des Associations,
93 La Canebière,
13 233 MARSEILLE Cedex 20

et une biographie plus consistante à paraître :

Le CIRA de Marseille lance une souscription pour la publication de : André ARRU, Un Individualiste Solidaire, 1911-1999 :
Le C.I.R.A. et la "Libre Pensée autonome - Les Amis d'André Arru", ont décidé de mieux faire connaître la vie et les engagements de jean-René Saulière dit André Arru, qui tint une place importante dans les mouvements anarchiste, pacifiste et libre penseur. Ce livre qui retracera l'ensemble de la vie de ce personnage original du vingtième sicèle, sera disponoible avant la fin de l'année 2004. Mais dès aujourd'hui, vous pouvez souscrire un ou plusieurs exemplaires au prix de 14 euros l'unité contre 21 euros prix public.

CIRA
BP 40
13 382 MARSEILLE Cedex 13