L'En Dehors quotidien anarchiste individualiste
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De l'inégalité sexuelle Par Marcela IACUB
Lu sur Féministes.net : "En France, des femmes, on n'en veut ni trop voilées ni trop dévoilées. On ne veut que celles qui se situent dans un juste milieu entre ces deux extrêmes. N'est-ce pas le secret de la faveur qu'a rencontré le slogan : «Ni putes ni soumises» ? Lorsqu'elles s'éloignent de cet idéal, on dit non seulement qu'elles ne sont pas libres, mais encore qu'elles sont manipulées : cherchez, au choix, le terroriste ou le proxénète. On ne se pose même pas la question de savoir si, bien que voilées, elles réussissent à faire des études supérieures, à trouver de bons emplois (dans la mesure où leur nom à consonance «voilée» le leur permet). Pas plus qu'on ne se pose la question de savoir si, comme prostituées, elles ne seraient pas susceptibles d'avoir des gains nettement supérieurs aux autres travailleuses et de mener de ce fait une vie plus autonome. Car ce serait se demander pourquoi les laïques de souche, elles qui ne sont pourtant ni trop voilées ni trop dévoilées, se retrouvent si souvent femmes au foyer, à mi-temps, avec une formation amoindrie, touchant de misérables allocations de l'Etat (dites cette fois de «libre choix») pour éduquer leurs enfants. La seule chose qui importe, pour savoir si une femme est libre, c'est le rapport qu'elle entretient avec son corps, et notamment la manière dont elle vit sa sexualité. Néanmoins, rien n'est moins évident que les liens que l'on suppose entre le choix de sa sexualité et l'autonomie réelle des femmes. Et surtout, on pourrait se demander si ce que l'on dénomme la libération sexuelle des femmes ne serait pas la forme par laquelle les servitudes millénaires qu'on leur impose ont été reconduites. Une analyse des évolutions juridiques des trente dernières années nous montre que c'est la sexualité des femmes qui a pris la place qu'occupait autrefois le mariage dans la construction des familles. Les rapports sexuels suivis d'une grossesse et d'un accouchement sont devenus leur fondement. Les femmes décident seules de la venue au monde des enfants, peuvent imposer la paternité aux hommes, et elles restent, pour la plupart, après séparation ou divorce, avec leurs enfants. Par ce biais, les femmes sont devenues les chefs des nouvelles familles concubinaires issues des années 1970. Ces dispositifs assurent l'authenticité du désir de maternité qui est la garantie de liens familiaux stables. Leur sexualité est ainsi redevenue une véritable affaire d'Etat.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=168233 Mis en ligne par libertad, le Jeudi 1 Janvier 2004, 19:03 dans la rubrique "Le privé est politique".
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