L'En Dehors quotidien anarchiste individualiste
![]() Crée le 18 mai 2002 Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org Comment publier un article sur le site ? Comment publier un commentaire à un article ? Charte du site D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Nos références ( archives par thèmes )
Soutien
Vous pouvez aider à régler les frais d'hébergement sur le serveur, en commandant nos brochures :
Les éditions de L'En Dehors
Rubriques
Actualité
Alimentation Culture Ecologie Economie Editorial F Haine Histoire de l'anarchisme International L'En Dehors d'Armand Le privé est politique Nouvelles du site Pour comprendre Projets alternatifs Social Technique Vidéos et audios colonies et communautés anarchistes
Liens
![]() Ephéméride anarchiste La presse anarchiste ![]() Cartoliste (cartes postales sur l'anarchisme) Autres liens
Session
Mot de passe oublié ?
Archives par rubriques
|
Honneur aux vaches et mort au travail.
Lu sur Oulala.net : Honneur aux cons. Aux petits chefs. Aux grands chefs. Aux têtes d'aboyeurs, avec ou sans casquette. Honneur à la pointeuse, au temps découpé en tranches de vide, à la vie résumée en plages horaires. Honneur à la décrépitude programmée, à la sénilité précoce des clercs diligents, serviteurs dévoués, cadres motivés, employés consciencieux et autres larbins satisfaits. Honneur aux courbettes, à l'humiliation chaque jour ravalée, aux mercis étranglés, aux menues gratifications octroyées en échange de besogneuses bassesses. Honneur à l'arrogance des maîtres de forges ou de laboratoire, à la suffisance des négriers, à la morgue des capitaines d'industrie. Honneur au mépris souverain des actionnaires principaux pour les esclaves qu'ils salarient dans leurs entreprises. Honneur aux pachas modernes, dont la vanité luxueuse se gonfle de la sueur et du sang dont ils tirent profit. Honneur aux salopards. Le travail remis à l'honneur restaurera la vigueur des punitions, des remontrances et des injustices. L'usure des corps bardés de médailles et de titres honorifiques servira d'argument pour briser la fierté de ceux qui refusent les chaînes de la servitude. L'honneur du travail cachera l'horreur du sort des travailleurs. On célébrera la grandeur de ceux qui ont sacrifié leur vie à leurs employeurs. On fera des statues d'ouvriers magnifiés. On citera en exemple les plus serviles d'entre eux, décervelés, vidés, anéantis par une existence de labeur honorable. Et de nouveaux petits stalines, délégués par les démocratiques conseils d'administration, pavaneront à la tribune pour regarder passer la glorieuse cohorte des héros du travail. Le travail, toujours indexé à l'horreur, n'a pas fini de nous épouvanter. Choc et terreur sont ses mamelles de fer. Il plaît aux maîtres, et plie les humbles. Son long supplice ne rend digne que les cravates dont sont affublés les dignitaires du régime qui le célèbrent. Les seigneurs de jadis, nobles de naissance, savaient que le travail était le déshonneur par excellence. Le bas et vil peuple avait seul pour devoir de s'avilir encore plus dans le travail. Rien n'a changé, mais au temps d'aujourd'hui, les mots donnent des gifles à la réalité. La guerre y est baptisée paix, le pouvoir liberté, et le travail honneur. Pieux mensonges s'il en est, qui ne rendront pas bonheur à ce qui est la source de tous les malheurs : le travail des multiples uns rend quelques autres libres. Paul Castella Mis en ligne par libertad, le Lundi 29 Décembre 2003, 22:15 dans la rubrique "Pour comprendre".
Repondre à cet article
|